Depuis le 22 mars, les huit éditions belges et hollandaises des journaux gratuits « Zone » ont tous adopté un rythme bimensuel. Les raisons de cette restructuration décidée par l’éditeur De Persgroep (De Morgen, Het Laatste Nieuws), sont avant tout stratégiques, explique Peter Wouters, business unit manager du groupe.  » Nous voulions davantage d’uniformité entre les différents titres et avons réagi dans ce sens avec une seule équipe pour coordonner le tout. Le nombre de pages sera augmenté, certaines rubriques seront étoffées et, dès le 10 mai, ils seront imprimés sur les nouvelles presses du Persgroep, à Lokeren, ce qui induira une modification sensible du format ». Le seul titre francophone, Zone 02, ne sort pas indemne de tous ces changements puisque sa rédaction se retrouve « décapitée » : ses trois journalistes salariés ont été remerciés, en ce compris Julien Bosseleer, rédacteur en chef. L’édition bruxelloise francophone est désormais coordonnée par un journaliste néerlandophone qui rédigeait déjà des billets cinéma. Peter Wouters assure que les collaborateurs indépendants conserveront leur job et même qu’ils seront davantage mis à contribution. Si la nouvelle formule fonctionne, il n’exclut pas de procéder à l’engagement d’un journaliste… francophone ! Pas question d’y voir une quelconque tension communautaire, puisque des licenciements ont également eu lieu sur les terres de Zone 03, à Anvers. Dans la capitale, le tirage sera augmenté de plusieurs milliers d’exemplaires (145.000 pour les deux langues, dont 85.000 en français – soit 10.000 unités de plus). Enfin, les huit éditions seront prochainement doublées de sites internet qui reprendront l’intégralité des articles publiés dans la formule papier. Mais l’histoire ne dit pas encore si la question des droits d’auteur a finalement été réglée…