Un an après la répression sanglante des manifestations démocratiques de « la révolution de safran », la junte birmane a procédé le 22 septembre à la libération de 9.002 prisonniers politiques, pour leur permettre de participer aux élections promises en 2010. Parmi eux, le plus ancien de Birmanie : le journaliste Win Tin, par ailleurs membre de la Ligue nationale pour la démocratie de la Prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, qui avait été condamné à vingt ans de prison en 1989, pour « propagande antigouvernementale ». Win Tin (78 ans) a déclaré à sa libération qu’il poursuivrait son combat contre le régime militaire. A cette annonce, Reporters sans frontières (RSF) et la Burma Media Association ont exprimé « leur joie immense ». RSF, qui rappelle que huit journalistes sont toujours emprisonnés en Birmanie.