14-02-2012
Baris Terkoglu et son épouse, Özge, n’ont jamais fêté la Saint-Valentin. Trop commerciale à leurs yeux, la « fête des amoureux ». Pourtant, ce mardi, ils penseront encore plus fort l’un à l’autre : il y a exactement un an, ce 14 février, que Baris, journaliste au site Web Odatv, a été arrêté par la police turque. Il est depuis lors en détention préventive, et doit faire face à l’accusation invraisemblable d’avoir voulu favoriser un coup d’État militaire dans son pays. Il avait, il est vrai, consacré des articles au « printemps arabe », qui, il y a un an, a provoqué la chute de quelques dictateurs, de l’autre côté de la Méditerranée, et les policiers lui ont demandé s’il ne souhaitait pas, par là, provoquer en Turquie des troubles qui provoqueraient une intervention de l’armée !
Baris Terkoglu est un des quelque cent journalistes turcs actuellement détenus, ce qui fait de la Turquie le pire pays pour la liberté de la presse en Europe ! La Fédération européenne (FEJ) et la Fédération internationale des journalistes(FIJ) dénoncent sans relâche cette situation. À la demande de la FEJ, l’AGJPB fédérale a été la première à « adopter » un journaliste turc prisonnier, pour intensifier cette campagne. Et c’est Baris Terkoglu qu’elle soutient. Il a comparu depuis lors plusieurs fois devant un tribunal d’Istanbul, qui a rejeté les demandes de libération des journalistes prisonniers, mais n’a toujours pas prononcé de jugement.
En cette triste Saint-Valentin, postez vos message de soutien sur sa page Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=683754991
Ils lui feront chaud au coeur, à lui et à son épouse, Özge !
Un exemple de message :
Dear Baris and Özge,
On this sad anniversary of Baris’ arrest, I want as a Belgian professional journalist ensure you of my total solidarity and my commitment for his release as for all his detained colleagues’ release. May you be reunited very soon ! + signature