Commençons par les ressemblances : il s’agit, dans les deux cas, d’une infraction définie au Code pénal comme « le fait d’imputer méchamment et de façon publique à une personne un fait précis (…) qui est de nature à porter atteinte à l’honneur de cette personne ou de l’exposer au mépris public ». Le journaliste qui en est l’auteur est donc passible de poursuites. La différence entre les notions n’est qu’une affaire de preuve. La calomnie sera établie si le journaliste n’apporte pas la preuve de ses allégations alors qu’il est invité à le faire. En revanche, administrer cette preuve sera parfois impossible ou interdit par la loi (en matière de vie privée, par exemple). Dans ce cas, on parlera de diffamation.
Journalistes n°15, avril 2001, Jean-François Dumont
Source : Stéphane Hoebeke et Bernard Mouffe, Le Droit de la presse, Academia Bruylant