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Quand Nicolas Sarkozy met en cause la liberté d’informer

03/05/2012

Mediapart.frDans un communiqué, la Fédération européenne des journalistes (FEJ) a fait part de
« sa vive inquiétude à la suite de nombreuses attaques lancées par Nicolas Sarkozy contre
plusieurs médias français
. », réagissant à la plainte du président français, qui brigue un deuxième mandat, contre Médiapart. Ce site d’informations lancé par Edwy Plenel, ancien rédacteur en chef du quotidien Le Monde, a publié un document qui accuse Nicolas Sarkozy d’avoir bénéficié d’un financement libyen pour sa campagne présidentielle de 2007. Le président a également « mis en cause sans aucune raison » l’AFP qui a relayé cette information (« Honte pour l’AFP d’avoir fait une alerte sur un document faux« ).

Ces violentes accusations, souligne la FEJ, font suite à des mises en cause du quotidien l’Humanité, qu’il a qualifié de « stupide », « minable », « ordurier et dégueulasse ».

La FEJ, qui assure ses collègues français de sa solidarité, exige « que le pouvoir en place respecte la liberté de la presse telle que définie dans les textes européens« . La FEJ avait dénoncé dernièrement la violation du secret des sources en France, notamment à l’occasion de l’espionnage de journalistes dans l’affaire politico-financière Woerth-Bettencourt.

Sur son site, l’organisation Reporters sans frontières (RSF) fait elle aussi part de son inquiétude car au moment où s’achève la campagne présidentielle, « dans un climat délétère pour les médias, le thème de la liberté de la presse a brillé par son absence« . RSF indique que « le président-candidat et ses soutiens décrivent depuis plusieurs semaines les médias comme un ensemble unanime, partial et manipulé« .

De son côté, Médiapart a annoncé avoir porté plainte contre Nicolas Sakozy pour dénonciation calomnieuse.

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