Il n’y a pas d’infraction à opérer de la sorte, à une condition. Le code pénal, qui traite en son article 314 bis du secret des conversations téléphoniques, interdit quiconque d’écouter ou de faire écouter – a fortiori d’enregistrer – une conversation privée à laquelle il ne prend pas lui-même part. Mais, concernant une conversation à laquelle on prend part, seul l’enregistrement réalisé avec « une intention frauduleuse ou à dessin de nuire » est réprimée par la loi. Le reste relève de l’éthique et de la déontologie. Est-il correct d’enregistrer un interlocuteur à son insu ? A chacun de décider…
Journalistes n°11, décembre 2000, Jean-François Dumont