Pension des journalistes : enfin au Moniteur !
Le Moniteur belge du 14 août publie la loi du 12 juillet 2012 par laquelle le régime de pension des journalistes professionnels est rétabli à l’identique, et rétroactivement au 1er janvier 2012.
Souvenez-vous : fin décembre 2011, en une nuit, tous les régimes de pension spécifiques du secteur privé (pilotes, mineurs, personnel navigant et journalistes professionnels) ont été rayés, sans consultation ni évaluation, au prétexte de l’allongement des carrières. L’AGJPB et ses membres se sont mobilisés immédiatement : non seulement les suppléments de pension versés aux journalistes salariés sont financés par la profession, mais en outre, la suppression du système coûterait à l’Etat ! L’AGJPB arrivera même à prouver que le régime de pension des journalistes rapporte au régime général en dégageant des bonis depuis de nombreuses années. Dans tous les partis, l’AGJPB trouve des relais, et au cabinet Van Quickenborne, on doit se résoudre à l’évidence : supprimer le régime de pension des journalistes professionnels est un non-sens économique. Mais le ministre tient à instaurer un monitoring financier du régime pour l’avenir. C’est aussi l’objet de la loi du 12 juillet qui vient d’être publiée.
Le chapitre 3 (art. 8 à 12) de la loi du 12 juillet « retire » l’abrogation du régime à partir du 1er janvier 2012. Autrement dit, la loi rétablit la situation comme si le régime n’avait jamais été supprimé.
L’article 10 de la loi prévoit par ailleurs à partir du 1er janvier 2013 que l’Office national des pensions établira annuellement un rapport sur la situation financière du régime de pension des journalistes. Sur base de ce rapport, les cotisations ou les prestations du régime pourront être adaptées par arrêté royal délibéré en conseil des ministres. L’AGJPB et tous ses membres resteront donc vigilants.
L’AGJPB tient à remercier ici tous les journalistes qui se sont mobilisés pour sauver le régime de pension dans lequel ils cotisent, ainsi que les parlementaires et membres du gouvernement qui ont œuvré à son rétablissement.
Martine Simonis
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(Photo : Patrick Lefevre/Belpress)