Maison de la presse de Liège : vœux militants sur fond de crise
Le traditionnel cocktail de nouvel an de la Maison de la presse de Liège a été marqué, le 29 janvier, par un discours engagé de son président, Marc Gérardy. Evoquant les récents licenciements au Vif et le plan de restructuration annoncé par Rossel, qui touchera 12 journalistes, la réduction du bureau liégeois du Soir de 3 à 2 journalistes, les futures synergies entre Le Soir et Sud Presse ou encore le départ du plus ancien journaliste de La Libre Belgique Gazette de Liège, qui n’y sera pas remplacé, Marc Gérardy souligne que « dans toutes les rédactions du pays, tous les journalistes sont sur le qui-vive. Les années précédentes, je vous parlais des problèmes des indépendants hyper fragilisés. C’était l’opération ‘Pigistes pas pigeons’. Cette année, cette angoisse du lendemain, cette peur du licenciement ne frappe plus seulement le jeune journaliste et l’indépendant : elle s’attaque à tous les journalistes, quel que soit leur âge, leur statut, voire leur renommée. »
Difficile, dans un tel contexte, « de souhaiter la bonne année alors que les éditeurs de journaux sont passés, en 2009, au rang des ‘cow-boys sociaux’. »
Le président de la Maison de la presse de Liège souhaite que « la rigueur journalistique soit la même quel que soit le média. Et que la responsabilité éditoriale soit confiée à des journalistes professionnels. » Et, en ces temps de crise pour la profession, il en appelle à la solidarité. « La pire des choses qui puisse nous arriver est que nous nous divisions. Ce n’est qu’ensemble, salariés et indépendants, cadres et journalistes, jeunes et expérimentés, cameraman et reporters, journalistes et photographes, sportifs et généralistes, travaillant pour internet ou pour le papier, pour la radio publique ou la radio privée, pour la télé nationale ou la télé régionale, pour la presse gratuite ou la presse payante, que nous pourrons faire entendre notre voix. »