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L’Institut de journalisme met fin à ses activités

21/06/2013

Réunie le 18 juin, l’assemblée générale de l’asbl « Institut de journalisme » (IDJ) a voté à l’unanimité la dissolution volontaire de l’association. L’IDJ mettra fin à ses activités à l’issue de cette année académique 2012-2013 qui s’achèvera le 30 septembre prochain. L’année académique en cours se poursuivra normalement jusqu’à cette date.

Créé en 1922 pour regarnir les rédactions décimées par la Première Guerre mondiale , l’IDJ est la première école de journalisme à avoir vu le jour en Belgique. Emanation de l’Association de la presse belge (APB) qui regroupait alors les journalistes et les éditeurs, l’institut est toujours resté dans le giron et les murs de l’AGJPB/AJP. Le conseil d’administration et l’assemblée générale actuels de l’asbl sont constitués majoritairement de personnes issues de l’AJP et de JFB, parmi lesquelles plusieurs enseignants à l’IDJ.

Dispensant des cours essentiellement pratiques en cours du soir sur deux années pendant longtemps, puis en une seule année, l’IDJ ne devait son existence qu’à l’implication de bénévoles – pour la plupart journalistes professionnels – qui en assuraient l’enseignement, l’animation et l’administration, avec des moyens limités.

Une réflexion menée depuis plusieurs mois au sein des associations professionnelles a souligné ce triple constat : les raisons historiques qui ont justifié la création puis la continuation de l’IDJ ont disparu ; l’institut ne sera plus en mesure, demain, de bien répondre aux bouleversements du monde des médias et aux nouvelles compétences requises ; les associations professionnelles n’ont plus vocation à assurer un enseignement initial en journalisme alors que les filières de formation sont multiples et que l’emploi, lui, se raréfie. Ces associations orientent désormais leurs efforts sur la formation permanente des journalistes et le programme que propose l’AJP pourra d’ailleurs accueillir aussi des personnes extérieures au monde des médias.

Ces raisons – que ne partagent pas tous les membres de la direction de l’IDJ – concernent l’après 30 septembre. Elles ne jettent en rien le discrédit sur le passé et sur ce que l’IDJ a pu apporter à ses étudiants comme à la profession.

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