06-10-2009

Six journalistes du journal Het Nieuwsblad (quotidien flamand du groupe Corelio dont font également partie les Éditions de l’Avenir) viennent d’être brutalement licenciés.

L’annonce de ces six pertes d’emplois suscite une vive émotion au sein du personnel des Éditions de l’Avenir (ÉdA), quelques jours à peine après la procédure de licenciement tout aussi brutale de deux membres du personnel laquelle avait d’ailleurs engendré un jour de non-parution des neuf éditions du groupe.

Le personnel de rédaction du Nieuwsblad a réagi avant le week-end déjà par une action symbolique : la publication d’une page blanche assortie d’une brève mention explicative dans l’édition de vendredi. Puis, de deux pages blanches dans celle de samedi. Les pages sans articles devaient se multiplier ainsi de suite.

Dimanche soir, le personnel de l’imprimerie Corelio Printing a, de son côté, effectué un arrêt de travail de deux heures qui a affecté l’impression d’une partie des journaux des Éditions de l’Avenir: deux éditions régionales (Vers l’Avenir Basse-Sambre et Le Courrier de Mouscron) ne sont pas sorties lundi matin.

Les brusques licenciements intervenus au Nieuwsblad seraient la conséquence d’une étude effectuée par une régie publicitaire concluant que les journalistes du quotidien ne sont pas assez connus et renommés. Dix nouvelles fonctions auraient dès lors été créées dont un certain nombre seraient prévues pour des « têtes connues » de la presse flamande à débaucher dans d’autres médias.

Dans le même temps, par vases communicants, des journalistes-maisons sont remerciés sans aucune concertation et propositions de reclassement vers d’autres missions journalistiques.

Lundi après-midi (5 octobre), un délégué du personnel des ÉdA est allé exprimer la solidarité avec les collègues flamands du Nieuwsblad, lors de l’assemblée générale qui s’est tenue à Grand-Bigard, au terme d’une séance de négociations avec la direction.