L’enquête
était une première du genre en Belgique francophone et ses résultats,
rendus publics lors d’une conférence de presse organisée par
l’AJP le 7 octobre dans ses locaux, ne manquent pas de surprises. Avec l’aide
de l’AJP, Céline Fion, étudiante à l’UCL,
a consacré son mémoire de fin d’études au moral
des journalistes en Communauté française et à leur jugement
sur le métier.
Fait exceptionnel : elle a interrogé tous les journalistes professionnels,
de tous médias et statuts. Et le nombre de réponses fut tout
aussi exceptionnel. Vous avez été 754 à lui répondre,
soit un taux inouï de 35% !
Deuxième surprise
: vous êtes 82% à vous déclarer "très"
ou "plutôt heureux". Mais presqu’autant de journalistes
jugent "plutôt négativement" l’évolution
de la profession et près d’un sur deux est insatisfait de ses
conditions de travail, désignant en priorité le manque de moyens
humains et matériels.
Troisième surprise : 4 collègues sur 10 disent envisager de
quitter le journalisme avant la fin de leur activité professionnelle.
Ils précisent dans l’enquête vers quels autres secteurs
ils se dirigeraient de préférence.
Ce sondage grandeur nature apporte une foule d’autres informations sur
les journalistes, précisées notamment selon l’âge,
le média, la fonction, les revenus et l’ancienneté des
répondants. Les employeurs du secteur y trouveront largement matière
à réflexion, et l’AJP y voit autant de raisons essentielles
de poursuivre son action. J.F.Dt

Présents à la conférence de presse organisée
par l’AJP le 7 octobre, Martine Simonis (secrétaire nationale AJP), Jean-François
Dumont (adjoint au secrétariat national AJP), Céline Fion (auteur
de l’enquête), Marc Chamut (président AJP) et Benoît Grevisse
(Observatoire du récit médiatique / Ecole de journalisme de Louvain (Photos
: Robert Van Den Brugge / AJP)

Cette enquête vient de faire l’objet d’un numéro
spécial du mensuel Journalistes.

Voir
aussi le communiqué de l’AJP : Les journalistes jugent sévèrement
ce métier qu’ils aiment