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Les journalistes belges solidaires avec leurs confrères et consoeurs iraniens

04/11/2009

Ils sont journalistes dans des rédactions du nord et du sud du pays (VRT, Télé Bruxelles, RTBF, De Standaard, Courrier International…) et ils s’indignent des attaques répétées contre la liberté de la presse en Iran. Réunis au sein d’un comité informel, il ont choisi de soutenir la journaliste et blogueuse Fariba Pajooh (photo), incarcérée depuis près de trois mois, à l’instar de vingt-cinq de ses collègues. « Fariba paie sa liberté d’esprit, déplore le collectif. Elle ne sait pas de quoi elle est accusée, elle ne peut pas avoir de contact avec ses avocats. Seuls de brefs instants de communication sont autorisés sporadiquement avec sa famille. » S’ils l’ont choisie pour symbole, c’est parce qu’elle est la seule femme actuellement derrière les barreaux en Iran. « Journaliste, réformiste et femme, cela fait beaucoup de handicaps! », estime Betty Cleeren (RTBF). A travers Fariba, c’est envers l’ensemble de leurs confrères et consoeurs brimés qu’ils souhaitent exprimer leur solidarité, appelant les responsables politiques belges et européens à faire pression sur le gouvernement iranien pour qu’ils les libèrent.

Née il y a un mois, l’initiative se met en place progressivement, ses instigateurs souhaitant également s’appuyer sur les organisations de défense de la liberté de la presse dans le monde. C’est donc naturellement qu’ils se sont tournés vers Reporters sans frontières (RSF), qui centralise momentanément les contacts (rsf[at]rsf.be). RSF qui souligne que les journalistes iraniens sont de plus en plus nombreux à quitter leur pays : une cinquantaine depuis juin. Si la plupart d’entre eux ont trouvé refuge dans les pays voisins, RSF souhaite que les pays membres de l’Union les accueillent, en leur délivrant des visas humanitaires. Depuis septembre, RSF a en outre engagé des démarches pour ouvrir, en Belgique, une maison d’accueil pour les journalistes en difficultés. D’autres pistes sont également proposées, telles que l’accueil par les universités voire les rédactions ou la relance du parrainage de journalistes emprisonnés.

Parallèlement à cette action, la Fédération internationale des journalistes (FIJ) a entrepris une vaste campagne de sensibilisation sur la situation iranienne auprès des associations et unions professionnelles qui en sont membres. Première étape : la signature d’un appel aux autorités iraniennes pour qu’elles cessent de délibérément viser les journalistes et qu’elles rouvrent les bureaux de l’association des journalistes iraniens.

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