17-09-2009

Suite au licenciement brutal de deux travailleurs, par ailleurs représentants syndicaux, le personnel des Editions de l’Avenir a décidé, le mardi 15 septembre dans la soirée, d’arrêter immédiatement le travail. Les journaux du groupe ne sont donc pas sortis le 16 septembre. Une nouvelle assemblée du personnel, dans la matinée du mercredi 16, a confirmé cet arrêt de travail à une écrasante majorité. Le personnel exigeait la réintégration des délégués et la négociation, pour tous les travailleurs, d’une convention qui les protège de licenciements abusifs. En fin de journée, le personnel votait, à l’unanimité, la reprise du travail : la direction a en effet suspendu pour 15 jours les deux licenciements coninfos_AJPés. Cette période sera mise à profit pour une négociation. En échange, le personnel a accepté de garantir la paix sociale pendant la durée des négociations. Toutes les organisations (Setca, CNE, AJP et SDR) agissent en front commun.

Les deux délégués licenciés travaillent dans le service reprographie, chargé du traitement de la photographie, dont la disparition était annoncée depuis 2 ans. Ils avaient suivi les formations nécessaires à leur reconversion interne (vers la cellule web). Leur licenciement est irrégulier eu égard aux procédures applicables aux représentants du personnel. Il a également choqué dans ses modalités : ils ont été priés de quitter sur le champ l’entreprise et leur badge a été désactivé dans la minute qui a suivi leur licenciement !

La direction qui invoque des « motifs économiques » est cependant prête à payer près d’un million d’euros, soit le prix de la protection légale, pour se débarasser des deux délégués. En revanche, elle aurait très bien pu faire l’économie de ce conflit social en s’abstenant de comportements caractérisés par la brutalité sociale. Autre économie qu’elle peut également faire : renvoyer les vigiles de sécurité qu’elle avait engagés hier pour prévenir d’éventuels troubles sociaux et dégradations…