Le secret des sources des journalistes reconnu par la loi
Une série de violations du secret des sources journalistiques avait, au cours de la décennie écoulée, rendu cette loi indispensable. Par des interrogatoires, des perquisitions, des saisies, et même des privations de liberté, des auxilaires de Justice ont, à plusieurs reprises, tenté de dévoiler de force les sources d’information confidentielles auxquelles des journalistes avaient recours.
Et pourtant, le droit des journalistes à entretenir une relation confidentielle avec des informateurs constitue un élément essentiel de la liberté de la Presse, en général, et donc également de la démocratie. C’est dès lors sans surprise que la Cour Européenne des Droits de l’Homme de Strasbourg avait condamné la Belgique, à l’été 2003, pour violation de la liberté de la Presse (affaire Ernst et consorts contre la Belgique, arrêt du 15 juillet 2003).
La satisfaction de l’AGJPB résulte du fait que, notamment par suite de ses nombreuses interventions aux niveaux politique et judiciaire, la loi votée ce jour par la Chambre peut être considérée comme un texte assurant une des meilleurs protections légales des sources journalistiques au monde. L’AGJPB est bien consciente du fait, en l’espèce, cette loi est la consécration du travail de plusieurs parlementaires, parmi lesquels MM. Geert Bourgeois et Olivier Maingain à la Chambre, et Philippe Mahoux, au Sénat.