L’Asie la plus dangereuse pour les journalistes
Le Moyen-Orient n’est plus la région la plus meurtrière du monde pour les journalistes mais l’Asie, souligne le rapport annuel de l’Institut international de la presse (IIP), un réseau mondial regroupant des éditeurs, des responsables de médias et des journalistes basé en Autriche, relayé par le dernier bulletin hebdomadaire de l’IFEX, réseau d’échange international de la liberté d’expression.
Pour la sixième année consécutive, l’Irak reste le premier pays le plus dangereux pour les journalistes. Le Pakistan arrive en seconde position, attirant l’attention « sur le chaos politique et le conflit qui fait rage le long de la frontière séparant le Pakistan de l’Afghanistan. »
Les meurtres de journalistes restent dans la grande majorité des cas impunis, y compris dans un pays démocrate comme l’Inde. Sont également pointés du doigt par l’IIP, les problèmes liés à la religion (Afghanistan, Pakistan, Inde, Indonésie, Malaisie), à la monarchie (Thaïlande), à la critique et à la censure sur le web (Chine, Vietnam, Thaïlande et Indonésie). Par ailleurs, souligne encore l’organisation indépendante, « les forces de sécurité au Bangladesh, au Sri Lanka et dans d’autres pays se servent des lois sur la sécurité nationale pour intimider et terroriser les journalistes« .
À l’échelle mondiale, l’IIP recense 66 journalistes et employés des médias tués dans l’exercice de leur profession en 2008. Ce chiffre est en baisse par rapport à 2007 (93) et 2006 (100).