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« Journaliste » s’accorde encore très majoritairement au masculin

07/03/2011

A l’occasion de la Journée Internationale des femmes du 8 mars, l’Association des journalistes professionnels a mis à jour les chiffres de la (non) féminisation de la profession de journaliste. Une profession toujours très majoritairement masculine, même si les jeunes femmes y font une percée remarquable en 2011 en Communauté française.


En Belgique, en mars 2011, sur l’ensemble du groupe des journalistes professionnels et stagiaires (tous médias, tous âges et tous statuts confondus), on compte 31 % de femmes. C’est 1% de mieux qu’en 2010, et 4% de progression en 5 ans.

Mais il faut souligner qu’en Communauté française, les jeunes femmes entrent désormais davantage que les jeunes hommes dans la profession : pour le seul groupe des journalistes stagiaires (soit pendant les deux premières années de métier), les femmes journalistes représentent 57% de l’effectif  débutant (mais seulement 44% en Flandre, ce qui fait tomber le chiffre national  « stagiaires » à 48% de femmes).

Cette relative  féminisation  à l’entrée de la profession doit cependant être lue à la lumière de l’information suivante : en Communauté française, les diplômés en journalisme sont à 70 % des femmes.  Le taux d’insertion des diplômés hommes en journalisme est donc beaucoup plus élevé que celui des femmes, même si la situation s’améliore quelque peu pour ces dernières : il y a 5 ans, elles ne formaient que 41 % de l’effectif stagiaire.

Se pose enfin la question de savoir si ces jeunes femmes vont rester dans la profession. Une enquête en Flandre indique que les femmes journalistes sortent massivement du métier vers 35 ans.  Un des objectifs du projet « Quel genre d’infos ? » de l’AJP sera précisément de travailler sur les raisons de la (non) féminisation des effectifs journalistiques en Communauté française. A suivre en 2012 !

Martine Simonis

+ Voir le site « Quel genre d’infos »

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