Joseph Coppé s’est éteint le 16 janvier à Liège, où avait vu le jour très exactement 84 ans auparavant, dans une famille ouvrière du quartier d’Outremeuse. Il pilota la rédaction de La Wallonie pendant près de 30 ans.

Avec Joseph Coppé, une grande plume de la défunte presse de gauche a disparu : de 1962 au début des années 90, il a été rédacteur en chef de La Wallonie, le quotidien des métallos FGTB de Liège. Ses nombreux éditoriaux y ont retenu l’attention des principaux acteurs de la vie politique liégeoise, wallonne, et belge.

Engagé au journal par son directeur, André Renard, le mythique président du syndicat des métallurgistes socialistes principautaires, Joseph Coppé avait vécu à ses côtés les grands soubresauts de l’après-guerre, Question royale et « Grève du siècle » de 1960-1961. Après un passage au cabinet du ministre sérésien des Travaux publics, Jean-Joseph Merlot, il prend la direction de la rédaction de la rue de la Régence, à la tête de laquelle il mènera son combat wallon et socialiste.

Cet engagement n’excluait pas l’ouverture: à son initiative, La Wallonie créera une chronique religieuse hebdomadaire, tenue alternativement par un pasteur proinfos_AJPant, Jean Haan, et par un abbé-journaliste déjà coninfos_AJPataire, Gabriel Ringlet. Il s’efforcera aussi d’assurer l’avenir d’un quotidien, dont il avait marqué le cinquantième anniversaire, en 1969, par un numéro de 248 pages: la disparition de La Wallonie, puis celle du Matin qui lui avait succédé, avaient assombri ses vieux jours.

Joseph Coppé avait présidé la section Liège-Luxembourg de l’AGJPB, et participé à la fondation de la Maison de la Presse de Liège.

Philippe Leruth