Francis Wilkin fit toute sa carrière au Soir, où il couvrir notamment les affaires européennes.

Comme l’a dit sa femme Danielle, à l’hommage désolé que sa grande et chaleureuse famille lui a rendu le 20 janvier dernier au crématorium d’Uccle : « C’est la première fois qu’il nous fait de la peine« . Les confrères de Francis Wilkin, décédé quelques jours plus tôt à l’âge de 75 ans, peuvent en dire autant. De 1965 (au sortir de notre Institut de journalisme) à 2001, il fut l’un des plus aimables – au sens premier du terme – journalistes puis secrétaires de rédaction du Soir.

Il y fit toute sa carrière au service Etranger, suivant notamment les affaires européennes, en n’ayant d’autre ambition que d’accomplir son travail avec rigueur et honnêteté. Ceux qui l’ont connu le décrivent tous comme un homme charmant, au jugement sûr, bon collègue, dur à la tâche, modeste et efficace, d’une humeur égale et volontiers rieuse – même s’il se payait à l’occasion une colère dantesque.

Il reste aussi l’auteur d’une phrase qui divertissait beaucoup ses collègues : quand il venait de lire un article ennuyeux, il disait d’un air consterné , « Le journal m’est tombé des mains ! » Nous, c’est en lisant ta nécrologie que ça nous est arrivé, cher Francis.

Marie-Claire Bourdoux