La Chine envisage de dresser une liste noire pour empêcher de travailler les journalistes qui contreviennent aux règles en matière de reportage, indique dans un communiqué le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), organisation indépendante dont le siège est situé à New York, cité par l’IFEX, réseau international d’échange pour la liberté d’expression.

Selon le CPJ, l’agence qui contrôle les médias du pays, « établira une base de données des professionnels des médias qui ont un mauvais dossier« . La constitution de cette base s’inscrit dans plan plus vaste qui vise à renforcer les règles encadrant le travail des journalistes chinois. Selon le CPJ, le gouvernement chinois ciblerait les fausses nouvelles avec ces nouvelles mesures. « Les reporters corrompus représentent un grave problème sur le marché chinois brutalement concurrentiel, et minent parfois la confiance du public dans les journalistes. En août 2007, un producteur de la télévision a été condamné à un an de prison après avoir contrefait une histoire sur des brioches fourrées au carton. En janvier de la même année, un jeune reporter a été battu à mort dans une mine de charbon illégale – les propriétaires ont dit qu’il avait tenté d’obtenir un pot-de-vin en échange de son silence sur la mine illégale. »

Le CPJ souhaite que « le gouvernement n’utilisera pas la volonté légitime de rehausser l’intégrité des médias en Chine pour poursuivre sa répression des reportages critiques à son égard« . Source : bulletin hebdomadaire de l’IFEX.