Trois jours après le rassemblement devant l’ambassade du Burundi à Bruxelles, initié par Amnesty International, la nouvelle loi sur la presse a été promulguée par le président de la République, Pierre Nkurunziza. Les propos apaisants tenus par l’ambassadeur, le 31 mai, n’ont donc pas dépassé le stade diplomatique.
Contacté par l’AJP, Alexandre Niyungeko (photo ci-contre, AJP), président de l’Union burundaise des journalistes (UBJ) a réagi à « ce coup de massue ». Depuis le Congrès mondial de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), qui se déroule cette semaine à Dublin, il nous explique qu’il » considère cette loi contre la Constitution du Burundi, contre la liberté de la presse et contre l’intérêt général. C’est une loi qui, visiblement, est guidée par une volonté manifeste de saper non seulement la liberté de la presse, mais aussi les libertés civiles. Elle vise manifestement à empiéter sur l’espace démocratique, en étouffant les points de vue alternatifs et divergents nécessaires pour approfondir la démocratie et promouvoir les libertés civiles. »