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2009 sous le double signe de la crise et de la déontologie

01/03/2010

Les assemblées générales de l’AJP et l’AGJPB se sont tenues le 27 février 2010 à Bruxelles, au Résidence Palace. L’occasion pour le Conseil de direction et l’équipe des permanents de présenter le rapport de gestion et d’activités 2009 des unions professionnelles. Une année placée sous le double signe de la crise et de la déontologie.


Photos : Robert Vanden Brugge (PPF)

C’est par une minute de silence que l’assemblée de l’AJP a débuté sur une, à la mémoire des quatorze collègues décédés en 2009. Martine Simonis, secrétaire générale de l’association, Marc Chamut, président, et Maroun Labaki, vice-président, se sont ensuite relayés pour présenter le rapport d’activités de l’union francophone et germanophone. Une union dont le taux de membre a bien progressé: 77,5% des journalistes agréés étaient membres de l’AJP l’an passé, soit 7,1% de plus qu’en 2008.

Du neuf de côté de l’équipe et des mandataires

Sur le plan structurel, l’équipe de l’AJP compte depuis l’an passé une nouvelle recrue : Cécile Walschaerts, qui coordonne à mi-temps le Fonds pour le journalisme, né en septembre 2009 à l’initiative de l’AJP et financé par la Communauté française. Une équipe de plus en plus souvent sollicitée pour des activités régionales, tandis que certaines sections s’essoufflent : seule la section des journalistes de la province du Luxembourg était encore active en 2009. La Presse photographique et filmée (PPF), qui s’interrogeait sur son avenir en 2008, a été relancée par un petit comité dynamique ; et son site internet, www.pressephotoetfilmee.be, a été inauguré à l’occasion de cette assemblée générale.

Le Conseil de direction compte désormais deux nouveaux membres (photo): Michèle Michiels (Espace de libertés) devient la nouvelle représentante de la presse périodique, où elle succède à Christine Scharff ; et Daniel Nokin, le nouveau représentant de la presse audiovisuelle privée, en remplacement d’Eric Van Duyse. Ces nouveaux élus siègeront jusqu’en février 2011 : l’AJP procédera en effet au renouvellement de l’ensemble de son conseil de direction lors de sa prochaine AG statutaire.

Crise et mutations professionnelles

A ce propos, l’AJP a consacré un dossier dans l’édition de février de Journalistes. Elle y rappelle les améliorations à apporter, selon elle, au décret de 2004 sur les aides à la presse afin que les critères d’octroi de ces aides soient réellement et complètement respectés.

« Le service juridique de l’AJP a traité, avant tout recours à nos avocats, une dizaine de dossiers de licenciements avec des résultats satisfaisants pour nos membres », a souligné Martine Simonis. D’autres dossiers de ruptures de collaboration ou de licenciements ont été transmis à nos avocats, pour règlement judiciaire, dont celui des quatre journalistes du Vif. On se souviendra de la grève de 5 jours menée par la rédaction du Vif et de la carte blanche, intitulée « Un journalisme mis au pas », signée par l’AJP et huit professeurs ou responsables d’écoles universitaires de journalisme, dont le refus de publication entraîna un buzz et un débat médiatique sans précédent.

La crise (restructurations, licenciements, débat sur l’avenir du journalisme,…) a occupé l’espace médiatique et mobilisé les énergies de l’AJP pendant la première partie de l’année 2009. Mi-février, le Parlement de la Communauté française votait une résolution visant à organiser des Etats généraux (EG) des médias. L’AJP formulait à cette occasion plusieurs dizaines de proposition pour améliorer le journalisme et le statut des professionnels en Communauté française. Dans le même temps, elle participait activement aux restructurations (Rossel, IPM notamment). C’est dans la foulée de la préparation des EG qu’est né le Fonds pour le Journalisme, destiné à encourager l’enquête journalistique : www.fondspourlejournalisme.be.

En juin, les éditeurs de journaux dénonçaient la convention collective sectorielle de la presse quotidienne, dont la renégociation est actuellement en cours.

Déontologie : création du CDJ

Après des années de discussions et travaux, le Conseil de déontologie journalistique a enfin vu le jour officiellement le 7 décembre 2009. Après l’adoption d’un décret permettant sa reconnaissance et son financement, puis la création de sa structure faîtière sous forme d’ASBL, les membres du CDJ ont été désignés.

On trouve le premier avis du CDJ à l’adresse www.deontologiejournalistique.be.

L’AJP, c’est aussi…

Des sites en constant progrès, un mensuel Journalistes relooké, une opération Journalistes en classe qui cartonne, une affiliation d’étudiants à travers le projet Triangle, de nombreux partenariats,…

A l’ AGJPB

AG AGJPBAGJPB- de gauche à droite : Martine Simonis (secrétaire générale AGJPB-AJP), Marc Chamut (vice-président), Marc Van de Looverbosch (président), Frans Wauters (trésorier) et Pol Deltour (secrétaire général AVBB-VVJ)

Sous la coupole fédérale, les grands dossiers de 2009 furent ceux du droit d’auteur et la fiscalité (les revenus de droits d’auteur sont désormais soumis à une taxation allégée et à un précompte mobilier libératoire) ; des relations tendues entre la presse et la justice ; de la Sûreté de l’Etat (télécharger le dossier « Sûreté de l’Etat » publié dans Journalistes n°108); de l’inscription des journalistes indépendants à la Banque carrefour des entreprises (BCE) où ils sont reconnus comme profession non commerciale ; et du lancement de la campagne Préserve ta vie privée, en collaboration (entre autres) avec la Ligue des droits de l’Homme et les barreaux du pays.

Parés pour 2010

Le menu de 2010 s’annonce tout aussi copieux pour l’union professionnelle (Etats généraux de la presse, poursuite des négociations avec les éditeurs de journaux…), qui poursuivra les démarches de rapprochement avec l’Association des journalistes de la presse périodique (AJPP). Le cas échéant, cela supposerait qu’elle intègre parmi ses membres des non-professionnels, comme le fait déjà son association sœur flamande, la VVJ, et l’AJPP.

Rions un peu…malgré tout

Les AG se sont terminées sur un spectacle bilingue de Bert Kruismans, spécialement élaboré pour les journalistes du Nord et du Sud.

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