Les acteurs

Les politiques

Les politiques

Photo : Alain Dewez

Quatre groupes politiques sont représentés au sein d'un Comité d'avis, présidé par Jean-Charles Luperto (président du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, PS).


  • CDH : Véronique Salvi
  • Ecolo : Isabelle Meeraeghe (suppléant : Jean-Claude Defossé)
  • MR : Françoise Bertiaux
  • PS : Jean-François Istasse (président de la Commission de la Culture, de l’Audiovisuel, de l’Aide à la Presse, du Cinéma, de la Santé et de l’Egalité des chances, et vice-président du Comité d'avis des EGMI)

1. Les organisations professionnelles

Les organisations professionnelles

Martine Simonis et Jean-François Dumont ont participé aux travaux pour l'AJP. Photo : AJP

L'Association des journalistes professionnels (AJP)

Union professionnelle reconnue, l'AJP défend les droits et intérêts des journalistes professionnels. Elle compte 2.020 membres, avec un taux d’affiliation de 82% dans la profession. L’AJP est membre de la Fédération européenne et de la Fédération internationale des journalistes. L’AJP a été entendue le 23 juin 2011 dans le cadre de l’atelier "Acteurs, marchés et stratégies" ; les 27 octobre et 1er décembre 2011 dans le cadre de l’atelier "Statut et formation des journalistes" ; et le 10 janvier 2013, dans le cadre de celui consacré à la liberté d’expression.



Les pistes d'action proposées par l'AJP :

  • Renforcer les sociétés de journalistes pour assurer aux rédactions une autonomie réelle, interne comme externe, par un statut de rédaction efficace.
  • Pérenniser le Fonds pour le journalisme, créé en 2009 pour soutenir l’investigation journalistique
  • Réformer les aides à la presse quotidienne et les lier davantage à l’emploi salarié des journalistes professionnels.
  • Renforcer les droits d’auteur
  • Diminuer la pression et la charge de travail
  • Améliorer les revenus, notamment des indépendants
  • Valoriser (monétiser) les droits d’auteur
  • Organiser la formation permanente
  • Renforcer l’autonomie des rédactions
  • Prendre à bras le corps les questions de burn out
  • Développer la diversité au sein des rédactions et dans l’information
  • Améliorer les relations presse-justice, notamment en termes d’accès aux audiences

Smart.be

Smart.be assure un rôle intermédiaire entre les pigistes et leurs employeurs : la société facture les prestations et prélève les taxes et cotisations du montant reversé aux pigistes. Ils sont près de 1.000 à faire appel à ses services. Smart.be estime qu’un secrétariat social conviendrait davantage à la situation de ses membres pigistes qui, actuellement, sont considérés comme des intérimaires.


Les sociétés de gestion de droits d'auteur

La Société des auteurs journalistes (SAJ)

La SAJ a été créée en 1995 par l’Association générale des journalistes professionnels de Belgique (AGJPB) et l’Association des journalistes de la presse périodique (AJPP). Elle gère et défend les droits d’auteur de plus de la moitié des journalistes belges en activité.


Les demandes de la SAJ :

  • Une exploitation = une rémunération
  • Une valorisation des œuvres des journalistes sur internet
  • Une meilleure application des directives européennes en matière de droits d'auteur
  • Le droit à la mention du nom de l’auteur journaliste en-dessous de son œuvre (pour éviter les œuvres orphelines)

La SACD-SOFAM

Société de gestion des droits des auteurs littéraires, scientifiques, graphiques, audiovisuels et multimédia.


Les demandes de SACD-SCAM-SOFAM :

  • Garantir les droits d'auteur de manière effective
  • Aide à l'innovation et aux "écriture nouvelles"
  • Une meilleure application des directives européennes en matière de droits d'auteur
  • Le droit à la mention du nom de l’auteur journaliste en-dessous de son œuvre (pour éviter les œuvres orphelines)
  • Améliorer les cadres légaux existant (fiscalité, statut social des artistes)

Les syndicats

Le monde syndical s’est également exprimé au cours de ces EGMI. La CGSLB (syndicat libéral) est intervenue dans le premier atelier, de même que la FGTB (syndicat socialiste). La CNE-CSC a participé aux deux premiers ateliers.


Le point de vue de la CGSLB :

  • Pour une presse de service public
  • Rendre l'information payante sur le web
  • Mise à disposition des contenus de la RTBF (partage)

Le point de vue de la CNE-CSC :

  • Recadrer les aides à la presse
  • Limiter les effets pervers de la publicité
  • Revaloriser les statut et conditions de travail
  • Renforcer l’éducation aux médias
  • Octroyer un statut légal protégé au secteur de l’information


Les éditeurs

Les éditeurs

Une présence assidue des éditeurs de journaux (à l'avant-plan, François le Hodey pour IPM). Photo : AJP

Les Journaux francophones belges (JFB)

Les Journaux francophones belges défendent les intérêts des éditeurs de presse quotidienne dans la Fédération Wallonie-Bruxelles.


Ce que demandent les JFB :

  • Réduire l’offre publicitaire dans le service public, la supprimer sur internet
  • Garantir l'équilibre public-privé
  • Garantir la protection de la propriété intellectuelle des contenus
  • Soutenir les développements numériques
  • Mettre en place un volume garanti d'achat d'espaces de communication par la Communauté Wallonie-Bruxelles dans la presse quotidienne
  • Augmenter les aides à la presse
  • Organiser des formations continuées pour les journalistes.

The Ppress

The Ppress est une plate-forme qui rassemble cinq associations d'éditeurs de presse périodique : B2B Press (magazines professionnels), Custo (magazines relationnels), e-Ppress (magazines digitaux), Febelmag (magazines d'information générale) et Free Press (presse gratuite). Les demandes de Ppress portent notamment sur la formation continuée des journalistes.



Les opérateurs audiovisuels

Les opérateurs audiovisuels

L'audition de Marc de Haan, directeur général de Télé Bruxelles, qui représentait ici la Fédération des télés locales lors du 3e atelier. Photo : AJP

La Fédération des télés locales (FTC)

La Fédération des télés locales rassemble et défend les intérêts des douze télés locales couvrant l’ensemble du territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles : TV Com (Ottignies), TV Lux (province du Luxembourg), Télésambre (Charleroi), RTC Télé Liège (Liège), No Télé (Tournai), Télé Bruxelles (Bruxelles), Télévesdre (Verviers), Antenne Centre (La Louvière), Ma Télé (Rochefort), Canal Zoom (Gembloux), Télé MB (Mons), Canal C (Namur).


Le point de vue des télés locales :

  • Assurer un financement public structurel est la meilleure garantie pour l'indépendance des télés locales.
  • Augmenter la contribution décrétale via l’abonnement à la distribution
  • Les 12 télés locales doivent être maintenues pour que celles-ci poursuivent leurs missions d'information et d'éducation permanente.
  • Des collaborations peuvent être développées mais d'abord entre télés locales.

La RTBF

Elle avait annoncé qu’elle ne participerait pas aux Etats généraux des médias d'information (EGMI) mais qu’elle suivrait les débats en retrait, en raison d’un litige l’opposant aux éditeurs de presse quotidienne (JFB) à propos de ses activités en ligne. Mais le 16 juin 2011, au lendemain des plaidoiries devant le tribunal de commerce de Charleroi, Jean-Paul Philippot, administrateur général de la RTBF, s’exprimait dans le cadre de l’atelier "Acteurs, marchés et stratégies".


Le point de vue de la RTBF :

  • Maintenir ses activités en ligne est essentiel : l’article 3 de son décret statutaire dit que la RTBF doit s’adresser à tous les publics, où qu’ils se trouvent.
  • Rationaliser les moyens disponibles avec les 12 télés locales et uniformiser les statuts entre personnels de la RTBF et des télés locales.
  • Créer les conditions d’un espace médiatique dynamique et diversifié, garantir le pluralisme.

Le groupe RTL

L’opérateur privé multimédia en Belgique francophone a participé au premier et deuxième atelier. Le groupe souhaite que les politiques créent les conditions d’une situation de marché équilibrée entre public et privé.


Le point de vue de RTL :

  • Garantir des conditions permettant une situation d’équilibre entre public et privé
  • Principe d’interdiction de censure préalable appliqué à l’ensemble des médias
  • Uniformisation du droit de réponse mais préférence pour le droit de rectification
  • Principe de responsabilité en cascade non applicable à l’audiovisuel et internet
  • Presse-justice : pour une publicité effective des audiences des tribunaux
  • Estime le cadre légal actuel suffisant et nécessaire


Les régulateurs

Les régulateurs

André Linard, secrétaire général du CDJ. Photo : AJP

Le Conseil de déontologie journalistique (CDJ)

Installé le 7 décembre 2009, le Conseil de déontologie journalistique (CDJ) est composé de vingt membres (et autant de suppléants) qui représentent les journalistes, les éditeurs de médias, les rédacteurs en chef et la société civile. Il est notamment amené à rendre des avis, d’initiative, à la demande ou à la suite de plaintes, sur des traitements de l’information dans l’ensemble des médias.


Le point de vue du CDJ :

  • La déontologie est garante de la qualité de l’information.
  • Il faut dès lors la promouvoir dans les rédactions.

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA)

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) est le régulateur des médias audiovisuels en Fédération Wallonie-Bruxelles. Il s’est exprimé au cours du premier atelier, à huis clos.


Le Conseil supérieur de l’éducation aux médias (Csem)

Le Conseil supérieur de l’éducation aux médias (Csem), institué par décret le 5 juin 2008, a pour mission de promouvoir l’éducation aux médias en développement notamment des outils pédagogiques et des activités de recherche. Il est intervenu lors du deuxième atelier, insistant sur la nécessité d’intégrer des programmes d’éducation aux médias dans la formation initiale des journalistes.