Étude de la diversité au sein de la profession de journaliste (2012-2023) – Octobre 2024
Accompagnée pour cette nouvelle édition de l’Observation de Recherche sur les Médias et le journalisme de l’UCLouvain (ORM), l’Association des Journalistes Professionnels (AJP) réitère son étude sur la diversité au sein de la profession de journaliste en Fédération Wallonie-Bruxelles. Menée pour la première fois en 2012, cette étude constate que le portrait-robot des journalistes belges francophones et germanophones n’a pas fondamentalement changé au cours de cette décennie.
Au cours de la période de 2012 à 2023, l’évolution de la diversité des profils des journaliste titulaires d’une carte de presse en Belgique francophone révèle des dynamiques contrastées. Un premier constat est celui du vieillissement général des titulaires d’une carte de presse, avec une augmentation notable de l’âge moyen des journalistes. Ce phénomène touche particulièrement les femmes.
Les résultats de l’étude montrent également que la diversité d’origine culturelle progresse à un rythme beaucoup plus lent que celui de la société belge dans son ensemble, ce qui, par rapport à la situation de 2012, accentue encore aujourd’hui l’écart entre les journalistes et la population belge francophone en termes de diversité.
Sur le plan social, la profession continue de s’homogénéiser, avec une part croissante de journalistes issu∙es de milieux aisés et un niveau de diplôme de plus en plus élevé.
Les attitudes des journalistes vis-à-vis de la diversité révèlent un soutien majoritaire mais contrasté. En effet, les entretiens menés avec les responsables hiérarchiques des rédactions montrent une prise de conscience des enjeux de diversité, mais aussi des difficultés pratiques à les intégrer dans les politiques de recrutement et de gestion des carrières.
La méthodologie s’appuie sur le questionnaire élaboré en 2012. L’objectif était de répliquer le plus fidèlement possible l’étude de 2012 afin de mesurer l’évolution de la diversité dans les rédactions belges francophones au cours de la décennie écoulée. Certaines questions ont été reformulées, d’autres ajoutées. Les entretiens de recherche sont une nouveauté.
L’exploitation des données et la rédaction de cette étude a été confiée à l’ORM, plus particulièrement aux Professeurs Grégoire Lits et Olivier Standaert. L’étude a été coordonnée par Guylaine Germain, mise en page par Jean-Pierre Borloo et mise en ligne par Julia Vanderborght (AJP). Elle a été illustrée par Chloé Streveler. Le projet a été financé dans le cadre de la convention pluriannuelle signée entre l’AJP et la Fédération Wallonie-Bruxelles.
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- Pour commander la publication : info@ajp.be
Étude de la diversité et de l’égalité dans la presse quotidienne belge francophone : 4e édition – Février 2024
L’Association des Journalistes Professionnels présente la quatrième édition de son étude sur la diversité et l’égalité dans les journaux de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Par rapport aux trois précédentes études (2011, 2013-2014 et 2019), peu de progrès significatifs sont notés. Une légère régression est même remarquée en termes de diversité d’origine depuis l’édition de 2019. Les pages de nos journaux restent homogènes : ce sont principalement des hommes, d’âge moyen, perçus comme blancs, valides, ayant une situation professionnelle aisée, qui les composent. Une info qui ne reflète pas l’image de notre société.
Six quotidiens (Le Soir, La Libre Belgique, L’Écho, La Dernière Heure/Les Sports+, L’Avenir et La Meuse) ont été analysés, soit un échantillon de 18 journaux, 1.323 articles et 14.659 intervenant∙es, étudié sur cinq axes (genre, origine, âge, catégorie socioprofessionnelle et handicap). L’échantillon s’étale sur trois périodes en septembre et octobre 2022.
Les hommes font l’info (sportive)
Toutes thématiques confondues, pour la première fois depuis 2011, les femmes dépassent les 20% des interventant∙es dont le genre a été identifié (21,08%) et même les 30% si l’on enlève les articles liés au sport de l’analyse (30,91%). Le sport reste éminemment un domaine masculin : 9 intervenants hommes pour 1 intervenante femme (8,36% d’intervenantes dans les rubriques sportives). Des améliorations, certes, mais encore loin de la parité.
La diversité d’origine en perte de vitesse
La part des personnes issues de la diversité d’origine est en baisse ces dix dernières années : de 33,03% en 2013-14, elle est de 26,99% en 2022. Néanmoins, le rôle d’expert∙e se diversifie, passant de 6,25% en 2018 à 12,20% en 2022. Cette diversité provient principalement des articles de portée internationale (34,41%). La presse locale, elle, est plus uniforme (15,23% d’intervenant∙es issu∙es de la diversité d’origine).
Le monopole des « CSP+ »
La diversité socioprofessionnelle reste pauvre dans nos pages : plus de la moitié des intervenant∙es provient des CSP dites supérieures (54,12%) et près d’un tiers est issu des professions intellectuelles (31,17%). À côté de cela, l’ensemble des « CSP autres » ne représentent que 8,56% de l’échantillon ; une légère amélioration par rapport aux éditions précédentes de l’étude (environ 5%).
Abstraction des jeunes et des seniors
La part des intervenant∙es de moins de 18 ans stagne aux alentours des 10% (9,98% en 2022). La présence des seniors (> 65 ans) augmente depuis 2011 et frôle pour la première fois les 10% (9,42%). Nous observons également que la présence des femmes seniors dans les médias chute : de 28,97% en 2011, elles passent à 20,18% en 2018, pour finalement être réduites à 11,43% en 2022.
Les personnes handicapées invisibilisées
0,22% des personnes de l’échantillon ont un handicap visible ou cité, soit seulement 32 intervenant∙es sur les 14.659 personnes encodées. En plus d’être invisibilisées dans nos médias, les personnes handicapées sont cantonnées à des rôles passifs (75% des personnes ne sont pas interrogées directement) et ne sont pas identifiées (la moitié d’entre elles n’a aucune mention de nom, de prénom, ni de profession).
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Informer sur les thématiques LGBTQIA+
Nos écrits, nos sons, nos images, ont des répercussions réelles, parfois violentes, sur le quotidien des personnes LGBTQIA+. Outiller adéquatement les journalistes et étudiant·e·s en journalisme est donc une nécessité. L’AJP, la RainbowHouse Brussels et l’Association pour la Diversité et l’Inclusion dans les Médias (ADIM) se sont penchées sur le traitement médiatique des thématiques LGBTQIA+ et vous présente leur nouvelle publication « Informer sur les thématiques LGBTQIA+ ». Une première pour l’AJP sur ce sujet !
Tout d’abord, la publication s’attelle à définir l’acronyme « LGBTQIA+ ». Un terme n’est pas un autre et il est important d’en saisir les différences. Une autre partie de la publication est consacrée à un lexique condensé des termes à connaître quand on aborde ces thématiques. La publication se déplie de telle façon à faire de ce lexique un poster pour les rédactions et espaces de travail.
Des recommandations aux journalistes constituent une partie importante de la publication : faites attention au vocabulaire et aux images employés, qui peuvent reproduire certains stéréotypes ; respectez l’autodétermination des sources que vous interviewez ; veillez à traiter aussi des histoires positives concernant les personnes LGBTQIA+… Une attention particulière a été portée à l’intersectionnalité afin de rencontrer les situations que vivent les personnes LGBTQIA+ qui sont à l’intersection de plusieurs questions sociales : superposition des questions de genre, de race, de classe hors de la communauté.
Enfin, des ressources concernées, classées par thématiques et non-exhaustives, concluent cette publication. La rapidité et l’immédiateté sont des exigences envers les journalistes, qui les empêchent parfois d’effectuer les recherches nécessaires. Toutes ces ressources ont été contactées au préalable, pour recueillir leur consentement et créer un lien privilégié avec les médias.
La publication a été rédigée par Apolline Malevez et Mathilde Dupret, chargées de formation et de recherche pour l’asbl inQlusion, rattachée à la RainbowHouse. L’AJP et l’ADIM – représentée par deux de ses confondateur∙rice∙s Salwa Boujour et Michael Magalhaes – ont également pris part à la rédaction des recommandations aux journalistes, avec l’avis du Conseil de direction de l’AJP. Tous les contenus ont été relus et révisés conjointement par les trois partenaires. Le projet a été supervisé par l’AJP, notamment par sa coordinatrice Égalité/Diversité, Guylaine Germain. La publication a été mise en page par Amélie Landry et illustrée par Chloé Streveler. Le projet a été financé dans le cadre d’un appel à projets de la Direction de l’Égalité des Chances de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Ce nouvel outil de l’AJP constitue une base pour sensibiliser la profession aux réalités et enjeux au sein des communautés LGBTQIA+. Réalités et enjeux qui existent depuis la nuit des temps, qui ne sont ni des choix, ni un effet de mode, et sont amenés à évoluer. D’où l’importance pour les journalistes de s’en saisir comme de véritables sujets de société.
Les médias belges face au cyberharcèlement
Comment les organisations médiatiques perçoivent-elles le cyberharcèlement de leurs travailleuses et travailleurs, son ampleur et ses conséquences ? Comment estiment-elles devoir y répondre ? Face à l’expansion des violences en ligne ciblant les journalistes, le Laboratoire des pratiques et des identités journalistiques (ULB-UMONS), a fait le point à la demande de l’AJP qui lui a confié cette enquête.
L’étude se penche sur la manière dont les entreprises médiatiques se représentent et gèrent les éventuels cas de cyberharcèlement affectant leur personnel, ainsi que l’organisation elle-même. La recherche a interrogé cinq organisations médiatiques actives dans la production d’informations en Belgique francophone, entre février et octobre 2021.
Le cyberharcèlement des journalistes soulève en effet des questions importantes relatives au rôle et à la responsabilité des organisations dans la prévention et le traitement des cas, dans le soutien apporté aux victimes, ainsi que dans la protection des fonctions démocratiques attribuées au journalisme.
Les résultats invitent à réfléchir aux enjeux importants pour la gestion des cas de cyberharcèlement. À la fin sont proposées 19 recommandations visant à améliorer la prise en compte du cyberharcèlement des travailleur·se·s médiatiques. Certaines sont destinées au management des entreprises, d’autres concernent l’ensemble du secteur. Cette enquête s’adresse évidemment aux journalistes, ainsi qu’aux entreprises médiatiques les organisations professionnelles, les syndicats, etc. désireux·ses d’approfondir les pistes de réflexion ou de mettre en place certaines recommandations.
L’étude est parue en janvier 2022, dans le quatrième numéro des Carnets du LaPIJ, disponible en intégralité ci-dessous.
- Lien vers le numéro des Carnets du LaPIJ
- Un résumé de la recherche est paru dans la revue Journalistes (janvier 2022)
Un Guide pour (mieux !) informer sur les violences contre les femmes
L’AJP a édité, en novembre 2021 , le Guide pratique « Comment informer sur les violences contre les femmes ? » : 10 recommandations en 10 fiches, portant sur le choix des termes exacts, d’illustrations adaptées, la relation aux victimes, les angles pertinents,…Il contient également de nombreux exemples de bonnes et moins bonnes pratiques journalistiques, un rappel de la législation et de la déontologie, un lexique et plus d’une centaine de références bibliographiques.
Rédigé par Anne-Marie Impe, journaliste, autrice d’un ouvrage sur le même thème pour l’UNESCO, ce Guide a pour ambition d’une part d’éclairer les enjeux de la violence systémique contre les femmes et d’autre part d’approfondir les recommandations déjà existantes sur ce sujet, celles émises par l’AJP ou plus récemment par le Conseil de déontologie journalistique (CDJ).
L’AJP travaille sur ce thème depuis 2017 : d’abord au sein du projet Alterégales, qui a permis de confier une recherche à Sarah Sepulchre (UCLouvain), centrée sur le traitement médiatique des violences contre les femmes. Cette recherche, ainsi que le travail avec des organisations de terrain, ont fondé les Recommandations émises par l’AJP en 2018 et rééditées et enrichies en 2020. En octobre 2020, la Direction de l’Egalité des chances a lancé un appel à projets « visant à lutter contre le sexisme et les violences faites aux femmes dans le secteur des médias ». C’est par cet appel à projets que ce Guide a été financé. En juin 2021 enfin, le Conseil de déontologie journalistique, saisi à l’initiative de l’AJP, a diffusé une recommandation sur « Le traitement journalistique des violences de genre ».
La question du traitement médiatique des violences contre les femmes est à la charnière d’enjeux cruciaux : un traitement médiatique pertinent peut en effet soutenir la prévention et la lutte contre les violences faites aux femmes.
Nous avons conçu ce Guide comme un outil, une base de réflexion et de discussions avec les (futur∙e∙s) journalistes et les rédactions. Il prend des options claires mais ne prétend pas asséner «la» vérité, ni énoncer de sentences définitives. N’hésitez dès lors pas à nous faire part de vos apports, réflexions ou questions.
Consultez la version numérique du Guide
Égalité et diversité dans la presse quotidienne : nouvelle étude de l’AJP
L’Association des Journalistes professionnels a présenté le 24 juin 2019 sa troisième étude portant sur l’égalité et la diversité dans les quotidiens de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Par rapport aux deux précédentes études (menées en 2011 puis 2013/14) on note peu de progrès significatifs, quelques régressions et de la stagnation sur quasi tous les critères : la presse quotidienne peut décidément mieux faire !
Six quotidiens (Le Soir, La Libre, La Dernière Heure, L’Echo, Nord Eclair et Le Courrier de l’Escaut) ont été analysés, soit un échantillon formé par 1596 articles, 18.697 intervenants, étudiés sur 5 axes (le genre, l’origine, l’âge, la catégorie socioprofessionnelle et le handicap) selon 26 critères. L’échantillon s’étale sur trois périodes en 2018.
L’information reste masculine, surtout en sport !
Les femmes représentent en moyenne générale 15,39% des intervenants dans l’information de la presse quotidienne, ce qui est une perte de 2 points. Mais l’analyse montre que ce sont les pages sportives qui plombent les résultats : la presse consacre très peu de place au sport féminin (seulement 6% de femmes dans les pages sportives) et encore moins aux joueuses. Mais dans les contenus hors sport, la présence des femmes est en réalité en progression : on passe de 25% à 30% de femmes. C’est le principal résultat positif de l’analyse.
Si la part de femmes dans le rôle de porte-parole est plus importante qu’auparavant (elle passe de 14 à 20%), la part d’expertes n’a pas évolué et est même légèrement en recul, à 13% seulement.
Origine : plus de diversité dans l’information nationale, moins dans le sport
La part d’intervenants issus de la diversité d’origines, qui était passée de 17 à 33% dans les deux baromètres précédents, se stabilise à 32% en 2018. Cette diversité provient surtout de l’information internationale (49%) et des articles qui traitent de sport (38%). Même sans ces deux critères, la diversité d’origines reste plus importante que celle que l’on observe à la télévision (14%).
L’information locale présente moins de diversité d’origine qu’auparavant (- 5 points). L’information nationale progresse de 3 points et présente 25 % d’intervenants issus de la diversité. Les rôles « prestigieux » sont moins diversifiés : on compte 20% de porte-paroles (contre 29% en 2013-14) et seulement 6% d’experts issus de la diversité d’origines (14% précédemment).
Professions : moins de cadre sup, plus de sportifs
On observe toujours une diversité socioprofessionnelle très pauvre dans les quotidiens francophones. Les intervenants des CSP supérieures et les sportifs représentent 94% des CSP dans l’échantillon. Les ouvriers, les étudiants, les agriculteurs, les chômeurs, et le reste de toutes les catégories de professions ne représentent que 6%.
Âge : les jeunes moins identifiés et moins interviewés
La catégorie des 19 à 34 ans est la plus représentée dans la presse quotidienne. Les intervenants y sont deux fois plus présents que dans la réalité de la population : 41% (contre 20% dans la population belge). La moitié de cette catégorie est composée de sportifs. Les moins de 18 ans perdent en présence (9% contre 12% en 2013-14).
L’invisibilité des personnes handicapées
L’échantillon compte 39 personnes en situation de handicap (0.21%). La plupart du temps, elles sont interrogées en raison de leur handicap. La moitié d’entre elles ne sont pas identifiées.
L’AJP proposera à toutes les rédactions concernées une présentation détaillée de leurs résultats. Une synthèse complète des résultats ainsi que l’étude complète sont disponibles sur notre site.
>> L’étude complète est téléchargeable sur notre site.
Être femme et journaliste en Belgique francophone
Interroger frontalement la place des femmes dans le journalisme aujourd’hui en Fédération Wallonie-Bruxelles par le biais d’une large enquête inédite, auprès des femmes et hommes journalistes mais aussi des employeurs, voilà le chantier que l’AJP a mené pendant toute l’année 2018 avec trois chercheuses issues de l’ULB et de l’UMons.
Le matériau recueilli par le biais de focus groupes, d’interviews individuels, puis par questionnaire, est très riche (plus de 200 pages de rapport). Cette enquête vise à mettre à plat les principaux enjeux auxquels sont confrontées les femmes dans l’exercice de l’activité journalistique, au travers de leurs conditions d’emploi et de travail, de la construction de leur carrière (de l’insertion à la promotion), de la conciliation de leur rôle de femme, de conjointe, de mère et de journaliste. Elle permet de mieux comprendre ce qui peut entraver la poursuite du métier de journaliste, particulièrement quand on est une femme.
Comprendre les enjeux, poser un diagnostic des disparités et inégalités, mais aussi proposer des mesures et des actions à l’intention des acteurs médiatiques : en 2019 et 2020, l’AJP mènera campagne pour davantage d’égalité dans les rédactions.
» Retrouvez l’intégralité de l’étude sur notre site.
Le traitement médiatique des violences faites aux femmes : une étude et des recommandations aux journalistes
Comment la presse quotidienne rapporte-t-elle les violences faites aux femmes ? Se limite-t-elle à livrer des faits divers bruts ou prend-elle le temps de les analyser comme un fait de société ?
Les chiffres des violences contre les femmes sont très interpellants : en Belgique, plus d’une femme sur trois de 15 ans et plus a déjà subi des violences physiques et/ou sexuelles. Rien qu’en Wallonie, en 2015, la police a enregistré 16 029 plaintes pour violence dans le couple – soit 44 plaintes par jour ! Les associations de soutien aux victimes parlent d’ailleurs de féminicide, un terme qui s’il n’est pas encore entré dans le vocabulaire médiatique, traduit pourtant l’ampleur des violences perpétrées contre les femmes. Cette réalité brutale n’est pourtant pas celle que renvoient nos médias. Quand elles y percolent, les violences contre les femmes s’égrènent sous forme de brèves la plupart du temps. Mais elles ne font que très exceptionnellement l’objet d’une analyse.
L’AJP a initié une recherche universitaire sur le traitement médiatique des violences sexistes. Cette recherche a fondé une série de recommandations aux journalistes.
Quel genre d’infos ? (Édition 2015)
Dans les médias de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB), un intervenant sur cinq seulement est une femme. C’est la principale conclusion de l’étude menée en FWB dans le cadre mondial du Global Media Monitoring Project (GMMP).
Le GMMP chiffre la place des femmes dans les infos des médias « mainstream » à travers le monde. Cette étude a lieu tous les 5 ans. 114 pays ont participé à cette édition.
Les résultats de cette étude ont été publiés le 28/01/2016.
» Accéder à la rubrique du site de l’AJP dédiée au GMMP
» Télécharger le rapport GMMP 2015 (PDF)
» Commander gratuitement la version papier du rapport GMMP 2015
Étude de la diversité et de l’égalité dans la presse quotidienne belge francophone – mai 2015
La diversité, l’égalité, le genre… dans les contenus médiatiques et dans les rédactions : trois thèmes que l’AJP a déjà étudié ces dernières années en coordonnant ou réalisant des études inédites en Fédération Wallonie-Bruxelles. Mais aussi en rencontrant les rédactions et les étudiants en journalisme pour les sensibiliser à cet aspect de leur travail journalistique.
La présente étude a déjà été réalisée pour la première fois en 2011. Il était important, trois ans plus tard, d’examiner l’évolution de la diversité dans nos principaux quotidiens. Avec le soutien de la direction de l’Egalité des chances de la FWB, l’AJP a mis en chantier une deuxième édition de cette analyse, dans un cadre méthodologique qui permet la comparaison entre les résultats de 2011 et ceux de 2013-14. Cette brochure en présente et en commente les principaux. Comme la précédente édition, l’analyse porte sur l’état de la diversité dans notre presse quotidienne, selon 5 axes : sexe, âge, origine, catégorie socioprofessionnelle et handicap. Parallèlement à l’analyse de la diversité sous ces angles, l’AJP a également réalisé une analyse plus poussée de la présence et de la représentation des jeunes (voir ci-dessous), ainsi qu’un « Petit guide des bonnes pratiques» réunissant les actions positives associant les jeunes et la presse.
Les résultats de cette étude ont été présentés et publiés le 6/07/2015.
» Télécharger le Guide de bonnes pratiques
» Commander gratuitement la version papier de l’ « Étude de la diversité et de l’égalité dans la presse quotidienne belge francophone – juin 2015 »
Étude de l’image et de la représentation des jeunes dans la presse quotidienne belge francophone – juin 2015
Les médias contribuent à la représentation que l’opinion publique se fait de la jeunesse. Une représentation qui, comme l’ont pointé différentes études portant sur la télévision, n’est pas toujours des
plus positives. Un certain nombre de constats ont déjà été dégagés du Baromètre de l’image des jeunes et des enfants en télévision du CSA, et de l’Etude de l’égalité et de la diversité en presse quotidienne réalisée par l’AJP en 2011. L’analyse de la représentation des jeunes dans la presse quotidienne était donc la suite logique. C’est pourquoi le Service Jeunesse de la Fédération Wallonie-Bruxelles a lancé un appel d’offres afin que soit analysée, quantitativement et qualitativement, l’image des jeunes dans la presse quotidienne.
La question de la diversité, dans son ensemble, compte au nombre de celles que l’AJP relaie vers les journalistes. La question de la représentation de la jeunesse dans les médias étant un point central des questions liées à la diversité, l’AJP a décidé de répondre à cet appel. Le résultat est la production de deux publications: l’Image et la représentation des jeunes dans la presse quotidienne belge francophone et un Guide de bonnes pratiques à destination des jeunes et des journalistes.
Les résultats de cette étude ont été présentés et publiés le 6/07/2015.
» Télécharger le Guide de bonnes pratiques
» Télécharger le folder de présentation des résultats de l’étude « jeunes »
La diversité au sein de la profession de journaliste
Le journaliste type ? Un homme de 45 ans, Belge, dont la langue maternelle est le français et dont les parents sont belges. Mais au-delà de ce portrait-robot, quelle diversité présente la « population » journalistique en Fédération Wallonie-Bruxelles ? De quel milieu social proviennent les professionnels de l’info ? Dans quel milieu vivent-ils actuellement ? Manifestent-ils un intérêt pour d’autres cultures ou religions ? Quelles sont leurs convictions politiques, philosophiques et religieuses ? L’enquête menée par l’Association des journalistes professionnels (AJP), en collaboration avec le Centre d’études de l’opinion de l’ULg (CLEO), est une première pour notre Communauté. Elle livre des résultats parfois étonnants mais aussi interpellants quant à l’uniformité qu’ils révèlent.
Cette brochure de 44 pages est disponible gratuitement sur demande via notre librairie en ligne.
Les résultats de cette étude ont été présentés et publiés le 23/04/2013.
» Télécharger la brochure « Diversité au sein de la profession de journaliste »(PDF)
Étude de la diversité et de l’égalité dans la presse quotidienne belge francophone – novembre 2011
Comment les quotidiens belges francophones reflètent-ils la diversité de la société ? Où sont les femmes, les jeunes, les personnes âgées, les gens de couleur, les ouvriers, les handicapés ? L’Association des journalistes professionnels (AJP) a mené la première étude spécifique de la diversité et de l’égalité dans la presse écrite francophone belge, avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Cette étude fait l’objet d’une brochure éditée par l’AJP et co-écrite par Sabri Derinöz (chercheur) et Martine Simonis (secrétaire générale de l’AJP). Cette brochure de 48 pages est disponible gratuitement sur demande via notre librairie en ligne.
Les résultats de cette étude ont été présentés et publiés le 12/10/2011.
» Télécharger l’étude de la diversité et de l’égalité dans la pressse quotidienne belge francophone (PDF-3Mo)
Baromètre de l’égalité et de la diversité dans les médias audiovisuels de la Communauté française
La conférence de presse pour la présentation du 1er Baromètre en 2011/ Photo : Mehmet Koksal
Notre télévision reflète-t-elle la diversité de notre société ? Comment les femmes et les hommes sont-ils représentés sur nos écrans ? Quelle occupent les personnes âgées ou handicapées ? Depuis 2011, le Baromètre de l’égalité et de la diversité dans les médias audiovisuels de la Fédération Wallonie-Bruxelles répond à ces questions avec le constat suivant : en télévision, l’information est majoritairement masculine et blanche. Ce Baromètre a été initié dans le cadre du Plan d’action en faveur de l’égalité et de la diversité dans les médias audiovisuels, lancé en 2010 par la mininistre Laanan. Participent au Comité de pilotage : le Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme, la Fondation Roi Baudouin, la Direction générale de l’audiovisuel du Ministère de la Communauté française, la Direction de l’égalité des chances du Ministère de la Communauté française, l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, l’Association des journalistes professionnels et le Conseil supérieur de l’audiovisuel.
Le Baromètre 2012
» Lire l’article / voir les résultats
Le Baromètre 2011
» Lire l’article / voir les résultats
» Télécharger l’article publié dans Journalistes n°125 : « L’info est masculine et blanche » (PDF)
Quel genre d’infos ? (Édition 2010)
Le GMMP a lieu tous les 5 ans. En 2010, 108 pays ont participé à la quatrième édition de cette étude mondiale. Pour la première fois, les médias de la Communauté française de Belgique ont été examinés. Jusque là, les données « belges » ne concernaient que les médias néerlandophones. Les résultats de cette étude, à laquelle a participé l’AJP, sont en ligne sur notre site.
La représentation des minorités ethniques dans les médias belges
En 1993, une première étude systématique du contenu de plusieurs quotidiens francophones et flamands fut menée par l’Université de Gand, à la demande de l’AGJPB et du CECLR, sur la manière dont les médias donnaient des représentations des étrangers qui pouvaient éventuellement renforcer des stéréotypes, encourager des amalgames, voire induire des images négatives de ces minorités auprès du public. Grâce à l’étude réalisée, une série de recommandations fut rédigée afin de proposer de meilleures pratiques en matière de couverture de presse à propos des informations impliquant des personnes issues des minorités ethniques.
Quatorze ans plus tard, il a semblé opportun de reprendre cette analyse, en suivant la même méthodologie, afin de permettre la comparaison. Quelle est, aujourd’hui, la couverture journalistique des événements mettant en scène des personnes d’origine étrangère et des questions de société liées à l’immigration, à l’intégration des populations d’origine étrangère, aux discriminations et au racisme ? Deux équipes universitaires ont mené cette étude sur un corpus collecté durant les mois de septembre et octobre 2006 : le Vakgroep Communicatieweten-schappen de l’Université de Gand et l’Observatoire du récit médiatique de l’Université catholique de Louvain. Cela a abouti à la production de deux rapports de recherche distincts, de 150 pages chacun, l’un pour la partie flamande et l’autre pour la partie francophone. (Extrait du rapport final)
» Lire l’article « Médias et minorités ethniques, quelles représentations ? »