Actus
Covid-19 : mesures économiques dans les rédactions – Appel à contribution
25/03/2020
L’AJP compile ici les mesures économiques prises par différentes rédactions belges francophones. Nous invitons les journalistes à compléter la liste via un document partagé.
L’Avenir :
- Les écoles et les crèches fermées ne sont “pas une raison valable pour rester à la maison”, estime cette même équipe. “Les écoles doivent en principe fournir une solution. Si le travail le permet, et en concertation avec votre responsable, vous pouvez prendre congé ou recourir aux congés pour raisons impérieuses familiales. Vous avez droit, en tant qu’employé à ces jours de congé (10 jours maximum par an pour un temps plein). Ces jours ne sont toutefois pas rémunérés.”
- Même position s’il s’agit de s’occuper d’un membre de la famille qui serait malade.
BX1 :
- Pour répondre aux demandes de celles et ceux qui doivent rester à la maison pour garder leurs enfants (de 3 à 14 ans), BX1 tient compte des critères de priorité suivants : 1/ familles biparentales dont un conjoint travaille dans le secteur de la santé ou la sécurité publique, 2/ familles monoparentales, 3/ familles biparentales. Les journalistes ne devront pas prendre congé, les absences seront payées.
IPM :
- Chômage temporaire et partiel (4/5e) pour toute l’entreprise y compris la rédaction. 70% du revenu brut imposable garanti, ce qui revient à environ 97% du package salarial global.
- Les salaires supérieurs à 6000 euros sont diminués de 10%, ceux de la direction de 15%.
- Les droits d’auteur sont diminués de 10%
- Obligation de prendre 4 jours de congé d’ici fin avril et tous les congés posés avant la crise doivent être pris.
Belga :
- Exceptionnellement, l’employeur contribue de manière unique aux frais engagés à cet effet avec une « indemnité Corona » de 5€ par jour presté. Cette allocation sera versée en même temps que les salaires.
- Pour les personnes dont la présence est requise, des repas sont prévus
- Concernant la garde des enfants, les consignes chez Belga sont les suivantes : “Compte tenu des circonstances exceptionnelles, nous considérons qu’il est acceptable pour vous, en l’absence de garde d’enfants, de combiner la garde de vos enfants avec le télétravail et compte sur votre bon sens dans cette délicate association de responsabilités.”
SudPresse :
- Mesures de chômage technique dans l’entreprise. La rédaction a été maintenue à 100% tout en demandant aux journalistes de renoncer temporairement à 7,5% de leur salaire.
- Il a été décidé, à partir du 20 avril, de recourir au chômage temporaire pour force majeure (CTFM) pour l’ensemble de la rédaction selon les modalités suivantes :
- A chaque journaliste des rédactions générale et locales, chefs d’édition compris, il est demandé de prendre 5 jours de CTFM répartis sur 6 semaines, soit entre le lundi 20 avril et le vendredi 29 mai. La façon dont ces 5 jours seront pris importe peu. Chacun déterminera avec son responsable la meilleure façon de les répartir.
- Un plan spécifique de mise en chômage temporaire pour force majeure sera appliqué aux rédactions sportives, plus fortement impactées dans leur activité par l’arrêt de toutes les compétitions. La situation de chaque journaliste sportif sera analysée par la rédaction en chef avec les responsables de département et un régime de mise au chômage sera appliqué au cas par cas selon la charge de travail de chacun.
Le Soir :
- Mesures de chômage technique dans l’entreprise. La rédaction a été maintenue à 100% tout en demandant aux journalistes de renoncer temporairement à 7,5% de leur salaire.
- Des mesures spécifiques ont été définies pour chaque équipe pour la période du 22 avril au 29 mai (les mesures mises en place le 23 mars – et donc la mesure des 7,5% – s’arrêtant le 21 avril). Pour la Rédaction du Soir, il a été décidé que chaque membre de la rédaction ne presterait pas 3 jours de travail au cours de cette période (22 avril au 29 mai ; soit 3 jours sur 28 jours), ces journées non travaillées consistant à 3 jours de chômage temporaire pour force majeure.
Grenz Echo :
- quasi toute la rédaction est mise en chômage pour cause de force majeure à mi-temps, à partir du 23 mars.
- Cinq journalistes seront par ailleurs en chômage complet.
- La mesure est prévue jusqu’au 22 avril.
L’Echo :
- Mediafin met en place le chômage technique à mi-temps pour presque tout le monde à partir du lundi 23 mars : cette mesure concerne la grande majorité des employés, sauf la rédaction.
- Mediafin propose au comité d’entreprise d’ajuster cette rémunération pour faire en sorte que la somme des salaires à mi-temps, l’indemnité de chômage et l’ajustement s’élève à 80 % du salaire brut.
- Pour ceux qui ne seront pas en chômage technique, un effort de l’ordre de 5 % du salaire brut est demandé. Les journalistes ont refusé, si cet effort ne s’accompagne pas d’un effort des actionnaires.
- Les indépendants sont invités à réduire leur temps de travail de moitié.
- Les recrutements sont gelés. Les projets à moyen et long terme sont ajournés.
- La taille des journaux (week-end compris) est revue à la baisse.
- Il est demandé à certaines personnes dans des services comme le secrétaire et la gestion de l’impression, la photo et l’infographie de passer également en chômage technique à mi-temps.
- Dans la rédaction, ce régime sera aussi appliqué (en partie) dans différentes sections : “Mon Argent” et Culture/Weekend. C’est également le cas au service multimedia.
- Une compensation financière supplémentaire payée par Mediafin est prévue pour les personnes concernées, afin de garantir 80 % du salaire brut.